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La Guerre des étoiles – George Lucas

 

Star Wars (épisode IV : A New Hope). 1977.

Origine : États-Unis
Genre : Space Opera
Réalisation : George Lucas
Avec : Mark Hamill, Carrie Fisher, Harrison Ford, Alec Guiness, Peter Cushing, Anthony Daniels.

Critiquer, plus d’un quart de siècle après (et oui, déjà !!!), un épisode de Star Wars s’annonce comme un chemin de croix. Parce qu’il me sera impossible d’être original, car il me sera impossible d’apporter quelque chose de nouveau, et pire encore, il me sera impossible de pouvoir mettre dans ce texte tout le bien que je pense de Star Wars, et tout le bonheur que cela a pu m’apporter, car il est indescriptible.

Mais essayons d’apporter à la critique ses lettres de noblesse comme Lucas a pu le faire pour le cinéma. Loin de moi la prétention de révolutionner la critique cinématographique, mais si une chose est certaine ici, c’est que Lucas avec ses Star Wars a révolutionné le cinéma ! Donc, je mets de côté mon ambition démesurée autant que peut l’être mon ego, et laissons à Lucas ce qui revient à Lucas.

1977, année exceptionnelle, dans tous les sens du terme. 1977, le 16 août, Elvis meurt ; le 16 septembre, c’est au tour de Maria Callas ; le 25 mars, Chirac est maire de Paris, mais ça c’est déjà moins exceptionnel ; cette même année, Pelé prend sa retraite ; et le 25 mai, Star Wars sort dans 32 salles aux États-Unis. Le budget est de 10 millions de dollars et en rapportera 100 en trois mois. A ceci sera rajouté une flopée d’oscars (surtout techniques).

Ainsi, Lucas, après un travail acharné, sort son bébé qui rencontre un véritable engouement populaire. Enthousiasme des critiques, révolution technique et technologique, ce qui apparaît à l’écran, c’est plus que du cinéma, c’est l’accomplissement d’un siècle d’histoire du cinéma à créer à l’écran la magie sur une simple pellicule et à donner au septième art un nouvel espoir.

Car c’est bien d’espoir qu’il s’agit ici, dans cette Amérique tourmentée par la guerre du Vietnam, un monde marqué par la décolonisation, et un monde où Mohammed Ali monte sur le ring pour se faire botter le cul par Foreman, ce qui n’aura pas lieu évidemment.

C’est donc de guerre qu’on parle, de batailles, d’injustices, de combats, c’est d’impérialisme, c’est de liberté, c’est de l’acquisition de droits, du droit à l’identité, et ni Ali ni la décolonisation ne sont hors sujets ici. Car l’impérialisme est présent partout, et c’est de rébellion qu’on va parler, c’est de rebelles, de héros qui vont s’élever contre l’injustice, contre les inégalités, pour affirmer les identités. Et c’est ça Star Wars.

C’est aussi des personnages, des individus qui ont marqué leur époque, et qui ont traversé le temps, qui ont fasciné, et qui fascinent encore, des hommes et des femmes, tous porteurs de messages, tous porteurs d’espoir, des personnages qui s’affirment les uns aux autres, grâce aux uns et aux autres. C’est Luke Skywalker, petit fermier qui deviendra le héros au destin torturé, c’est la Princesse Leia, symbole de la rébellion face à l’Empire, symbole aussi de l’émancipation de la femme, femme forte et courageuse, qui ne se laisse pas faire, qui va au bout de ses idées et qui ne se laisse pas marcher dessus par le séduisant Han Solo, mercenaire qui se trouve embarqué dans cette histoire un peu contre son gré, avec son ami Chewbacca, duo comique des plus réussis, et R2D2 et C3PO, deux robots inséparables, l’un téméraire, l’autre peureux comme pas possible, et Obi-Wan Kenobi, maître Jedi qui enseignera son savoir à Luke, et qui est le symbole du savoir, de la connaissance, celui en qui il reste l’héritage du temps passé. Et puis Star Wars, c’est aussi les méchants, et le si célèbre Dark Vador, tout en noir avec ce masque et ce casque, le méchant le plus charismatique de l’histoire du cinéma, avec Hannibal Lecter, et Cruella… (euh…)

Bref que dire de plus sinon que Star Wars est une réussite en tout point, univers logique, histoire forte avec des thèmes magnifiquement bien traités, personnages hauts en couleurs, et une histoire révélant une vérité encore présente aujourd’hui, des hommes sont à la tête d’un Empire et enlèvent à l’humanité, et à l’ensemble des races présentes dans l’univers de Star Wars, d’être uniques, d’être eux-mêmes, bref, ils les privent de liberté. Star Wars, c’est donc la lutte entre l’Empire et ceux qui cherchent à libérer la galaxie.

Batailles avec des vaisseaux spatiaux spectaculaires, combats aux sabres lasers, robots, extraterrestres, planètes diverses et variées, on voyage et on s’identifie à ce groupe de rebelles dont la cause difficile mais juste, est ce qu’il y a de plus universel dans notre monde : notre liberté, pour notre identité propre.

 

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