CinémaHorreur

House – Steve Miner

house

House. 1986

Origine : États-Unis 
Genre : Fantastique 
Réalisation : Steve Miner 
Avec : William Katt, George Wendt, Richard Moll, Kay Lenz…

Quelques années après leur association sur les chapitres deux et trois de la saga Vendredi 13, le producteur Sean S. Cunningham et le réalisateur Steve Miner (resté inactif entre-temps) se retrouvent pour un House qui se dote en outre de scénaristes certes débutants, mais promis à un avenir modérément reluisant : Fred Dekker, que l’on retrouvera à la réalisation de Robocop 3, et Ethan Wiley, qui aura l’insigne honneur de devenir réalisateur à son tour pour House 2. Signalons aussi la présence du compositeur Harry Manfredini, créateur du thème des Vendredi 13 qui ici ne se foule pas vraiment, reprenant toutes les caractéristiques de son travail sonore sur les Vendredi 13, et de Mac Ahlberg, directeur de la photographie suédois qui fera les beaux et les moins beaux jours de l’Empire Pictures de Charles Band, pour laquelle il avait déjà travaillé sur Re-Animator et Future Cop, en attendant From Beyond et Dolls… Tout ce beau linge de la série B américaine des années 80 étant ici regroupé au sein de la compagnie New World Pictures, fleuron de la production indépendante des années 70, mais revendue par son créateur Roger Corman quelques six ans auparavant…

Mais fi de ces considérations extérieures, place au film. Une histoire de vétéran du Vietnam devenu écrivain, qui revient dans la maison hanté de sa tata décédée afin d’écrire son nouveau livre sur la guerre, et accessoirement de retrouver son fils mystérieusement disparu dans les environs quelques temps auparavant. Pas de quoi s’enflammer à la vue de ce sujet convenu. Maison hantée, trauma post-vietnam, drame familial… Bref beaucoup de thèmes en vogue dans les années 80. Oui mais voila, House tente de traiter tous ces thèmes de façon quelque peu originale, et sans évidemment tomber dans un plombant sérieux, de toute façon incompatible avec les personnalités de Cuningham et de Miner. S’appuyant sur son aspect moderne mais labyrinthique, la maison hantée relève ici du parc d’attraction, avec de vilains monstres facétieux qui sortent des placards, des outils dangereux qui s’envolent tout seuls ou encore un trophée de pêche sous forme de gros poisson qui vient narguer le pauvre personnage principal.

Car c’est donc bien la carte de l’humour qui est jouée ici. Non pas un humour gras et graveleux, mais un humour sous forme de dérision permanente envers un personnage solitaire qui perd lentement mais surement les pédales sous les yeux de son perplexe et sympathique voisin. Pour ce qui est de l’histoire du Vietnam, elle se retrouvera souvent confinée à des flash-backs dans une jungle en carton. Des séquences un peu hors propos jusqu’au final du film, qui constituera la peu surprenante mais néanmoins stupide révélation du pourquoi et du comment de toute l’intrigue, et qui achèvera également de conclure la sous-intrigue familiale (le thème le moins abordé du film, car peu en adéquation avec la tonalité gentiment gaudriolesque de l’ensemble).
House est un film plaisant, malgré un scénario qui finalement n’avance guère et qui préfère de loin nous montrer des scènes certes souvent gratuites, mais pourtant agréables. On pourra ceci dit déplorer l’absence de sang, qui aurait pu rendre le tout un peu plus osé, mais qui aurait tout aussi bien pu briser le dosage équilibré entre fantastique et comédie. En l’état, reste un bon film, pas transcendant, mais garantissant un minimum de bon temps.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.