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Far Cry – Uwe Boll

farcry

Far Cry. 2008

Origine : Allemagne / Canada
Genre : Adaptation d’un jeu vidéo qui était vachement bien et que le film ne l’est pas
Réalisation : Uwe Boll
Avec : Til Schweiger, Ralf Moeller, Emmanuelle Vaugier, Udo Kier…

Far Cry est un jeu vidéo édité par Ubisoft en 2004 et réalisé par le studio Crytek. Gros succès à sa sortie, le jeu nous plongeait dans une aventure tournée vers l’action à la première personne (FPS : Firt Person Shooter). Seul au milieu d’îlots paradisiaques, l’idée était d’offrir une expérience de jeu appuyée par une ambiance chaude et humide d’une aventure se déroulant dans la jungle des Caraïbes. Sauf que vous ne pourrez pas profiter de l’eau chaude ni du paysage, des mercenaires entraînés vont s’attaquer à vous. Ajouté à cela, vous allez devoir retrouver une dame que vous avez emmenée près de ces îles et qui a disparu après l’explosion de votre bateau. Vous découvrirez petit à petit qu’il se passe des choses étranges sur ces îles, des monstres finissant par s’attaquer à tout ce qui bouge. Heureusement, vous êtes un ancien des forces spéciales et le combat à l’arme à feu n’a pas de secret pour vous.

Uwe Boll est allemand. Mais croyez bien que ça n’influe pas sur le jugement du film. C’est juste pour dire qu’il est allemand, et que des réalisateurs allemands talentueux, ça existe ! Tiens, par exemple : Fritz Lang, ou encore Roland Emmerich (nan, je déconne hein !). Bref, outre le génialissime Fritz Lang, on peut citer Wolfgang Becker (Goodbye Lenin), Florian Henckel von Donnersmarck (La Vie des autres), et sans doute d’autres encore, mais là n’est pas le propos. Parlons d’Uwe Boll. Le bonhomme est connu pour avoir réalisé une bonne tripotée de belles bouses cinématographiques ayant coûté beaucoup d’argent aux studios. Ma théorie, si ça vous intéresse, c’est que c’est à cause de réalisateurs comme lui qu’on doit supporter des films pourris qui cartonnent au box-office, je pense en particulier à ces comédies ridicules qui mettent en scène des chiens.
Amateur de jeux vidéo, l’homme s’est mis en tête d’adapter au possible de nombreuses licences. Ainsi, on pourra citer House of the Dead, Alone in the Dark, Bloodrayne et ses suites, King Rising, Postal… Bref, des films au fort potentiel et qui n’ont fait que décevoir.

Avec Far Cry, Uwe Boll passe d’entrée à côté de l’essentiel, sans doute en raison d’un budget limité, mais tant pis. Ce que Crytek avait voulu faire avec son jeu, c’était de faire de la jungle un personnage à part entière. L’environnement avait le rôle bien précis d’instaurer une ambiance oppressante dans laquelle on pouvait aussi bien se cacher qu’être piégé par des prédateurs. On se retrouve alors quelque part au Canada. Les forêts sont bien fournies, et après tout, on est en droit de penser que l’adaptation est réalisable aussi dans le froid du pays des caribous. Mais n’espérez pas voir des scènes à la Predator, en fait, n’espérez pas voir grand-chose. Si au départ le bénéfice du doute reste présent, dès la première scène d’action du héros sur l’île on comprend que ça va être débile jusqu’au bout. Ainsi, la journaliste présente sur les lieux pour retrouver son oncle se fait enlever par des méchants militaires travaillant pour un méchant docteur qui réalise des manipulations génétiques sur des hommes pour en faire de super soldats. Très vite, poursuivis par les militaires, s’enfuyant dans un véhicule, la journaliste (jouée, il faut l’avouer par la très jolie Emmanuelle Vaugier) trouve un fusil qui lance un grappin à travers le toit de la bagnole et qui traverse l’hélicoptère qui passait par là et qui les transporte au-dessus de l’eau, puis ils s’écrasent et les deux héros s’en sortent, trouvent une cabane abandonnée avec un lit, ils doivent se réchauffer, se couchent l’un contre l’autre et évidemment finissent par coucher ensemble. Alors le héros veut savoir s’il a été bon sur une échelle de 0 à 10 et puis faut aller récupérer l’oncle et puis… passez votre chemin !

C’est très très très mauvais ! Tous les choix, des dialogues en passant par le scénario et à la réalisation, tout est très mauvais ! Si, il y a du rythme, un peu, à partir du milieu à peu près. Et je ne vous parle pas de l’apparition du gros comique de service pour apporter un peu d’humour lourd dans cette production… très très lourde…
C’est dommage, comme je le disais, car il y avait du potentiel. Là encore, même si le scénario du jeu n’était pas génial, l’intérêt restait qu’on découvrait les faits au fur et à mesure, là, on sait tout depuis le départ et donc, il ne reste qu’à savoir comment le héros va niquer tous les méchants…

Stop. Je m’arrête. J’ai assez perdu de temps à regarder cette horreur et j’en perds suffisamment à vous expliquer pourquoi c’est nul.
Alors très simplement, achetez le jeu vous passerez un excellent moment, et évitez à tout prix cette chose qui entre dans la définition de film mais qui n’en est pas vraiment un, ce n’est pas possible.

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