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Alien Vs. Predator – Paul Anderson

alienvspredator

Alien Vs. Predator. 2004

Origine : Etats-Unis / Canada / Allemagne / République Tchèque / Royaume-Uni 
Genre : Science-fiction 
Réalisation : Paul Anderson 
Avec : Sanaa Lathan, Raoul Bova, Lance Henriksen, Ewen Bremner…

Beaucoup salivaient à l’idée de retrouver les monstres les plus effrayants du cinéma s’entretuer dans un même film. J’en étais. Beaucoup espéraient des combats dantesques, un scénario à la hauteur de la saga Alien, des prises de vues de folie, et une ambiance oppressante. J’étais de ceux-là. Mais au grand regret de nombreux fans, ce film est loin, très loin de ce qu’on pouvait souhaiter…

L’histoire se passe de nos jours, et on découvre alors qu’une vieille pyramide à la fois égyptienne, cambodgienne et aztèque se cache sous la glace en Alaska. On apprend ainsi que les Predators ont importé la civilisation sur la Terre. Et là, c’est déjà trop. Alors, on peut rire à entendre les pseudo-thèses des scientifiques, qui ne servent à rien d’autre qu’à avoir des dialogues dans un film où les monstres font shhhhhhhhhhhh ou groa !

Mais supposons. Supposons que cette théorie d’une débilité affligeante (je veux bien croire que c’est un film de science-fiction, mais quand même, il y a des limites à la connerie) existe. Acceptons. Acceptons aussi que tous les 100 ans, les Predators reviennent sur Terre et font naître plein d’Aliens rien que pour se battre contre eux, parce que ce sont des chasseurs, et que c’est bien de se battre à 100 contre 1. Ok, supposons et acceptons la facilité et la débilité de ce scénario.

On plonge alors dans le film, on nous présente les divers protagonistes, des humains, des scientifiques du monde entier… Une découverte vient d’être découverte (remarquez la redondance de ma phrase !), et alors un homme riche, un grand industriel, monte une expédition qu’on pourrait appeler 20 000 lieues sous la glace dans une pyramide perdue sous les glaces. Mouais… Passons. Alors on a l’Italien archéologue, puis le gentil père de famille qui prend des photos pour ses enfants, et aussi la belle héroïne noire reine de l’escalade… N’entrons pas dans les détails, les autres personnages sont aussi inintéressants que ceux-ci. Bref. Admettons que le réalisateur Paul Anderson veuille plutôt développer les vrais héros, les Aliens et les Predators, ok, soit, acceptons… juste vous prévenir, que si vous avez des courses à faire pendant les 45 premières minutes du film, allez-y, vous ne raterez rien, il ne se passe quasiment rien… Donc, que reste-t-il au film ?

Alors on se creuse la cervelle, on se dit que beaucoup de gens ont travaillé sur ce projet, que beaucoup y croient, qu’il doit avoir quelque chose qui nous échappe ! Et avec le recul, on découvre que le film a complètement échappé à l’équipe de tournage. Alors bêtement, on compare à ce qu’on connaît d’avant, les Aliens, et les Predators. Horreur ! Toute l’ambiance de la saga Alien est foutue en l’air ! Ce qui faisait le charme de notre vieille quadrilogie est oublié pour nous enfermer dans une sorte de pyramide dans laquelle on ne se sent à aucun moment étouffé. Les précédents films avaient cette force de nous barricader dans un vaisseau spatial ou encore dans des locaux lugubres. Peu importe finalement dans quoi les humains se retrouvaient bloqués, l’intérêt était de faire tomber le film dans un huis clos oppressant. Mais c’est tellement mal exploité qu’on aurait préféré que ça se passe dans une cabine téléphonique, on aurait vu un peu de sang peut-être… Car comment justifier faire un film qui est censé être d’une rare violence et de n’en rien voir à l’écran ? Choix de mise en scène ou simple ratage ?
Bref, scénario trop linéaire, mise en scène ridicule avec des combats mal chorégraphiés et mal filmés, des situations trop prévisibles… on s’ennuie…

Reste que le film ne dure qu’une heure trente, ce qui est un bon point au final, c’est supportable.
Ah oui ! L’humour ! Je voulais en parler ! En fait, il n’y en a pas ! N’en cherchez pas ! Alors ils vont bien vous trouver quelques petites salves de dialogues bien nases pour vous faire esquisser un sourire, vous risquez même de pouffer de rire parfois, réflexe nerveux à n’en pas douter. Et pourtant, je vous l’assure, vous regardez le film jusqu’au bout parce que vous vous dites qu’à un moment, il va y avoir quelque chose de génial ! Cela ne peut pas en être autrement, il s’agit d’Alien vs Predator quoi ! Et effectivement, il arrive ce quelque chose de génial… Ecran noir, on lit « réalisé par Paul Anderson », ouf c’est la fin…

Et croyez-le ou pas, ils ont fait une suite !

3 réflexions sur “Alien Vs. Predator – Paul Anderson

  • Spike

    Combats mal filmés ? Je les trouve lisibles pas comme dans la suite Requiem ou tout est filmé dans la pénombre.

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  • Oui, mal filmés. Peut-être moins sombres que le 2 (là de mémoire, j’en sais rien), mais je me souviens que c’était vraiment pas clair, très brouillon.
    A l’époque de la critique, le 2 n’étant pas sorti, c’est difficile de comparer! 😉

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  • Critique très sévère et assez injuste. Le film renoue avec l’ambiance des autres Alien, au contraire, le coté huis clos oppressant je l’ai ressenti avec les pièces qui changent dans la pyramide en isolant les explorateurs les uns des autres. D’ailleurs, ça m’a rappelé la scène dans Alien le 8-ème passager où Dallas circule dans les coursives étroites du Nostromo à la recherche de l’alien. Niveau stress, le film de Paul Anderson tient très bien la comparaison.

    Pour ce qui est de l’humour, si le film avait osé se lancer dedans, on lui serait tombé dessus donc c’est tout à son honneur d’être resté sur un ton sérieux là où Alien Resurection ne s’est pas gêné d’en abuser mais qui a reçu une certaine indulgence de la part des critiques à l’époque.

    Ce film reste la meilleure adaptation d’Alien mais aussi de Predator, à tel point que l’on retrouvera la même structure scénaristique dans Prometheus, un autre film de la saga Alien.

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