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Les Contes de la crypte 6-11 : Surprise Party – Elliott Silverstein

Les Contes de la crypte
Saison 6, épisode 11 :

Surprise Party. 1994

Origine : États-Unis
Réalisation : Elliot Silverstein
Avec : Adam Storke, Clare Hoark, Jake Busey, Rance Howard…

Ce n’est pas tant parce qu’ils entretenaient des relations épouvantables que le vieux Monsieur Wells a refusé de léguer sa demeure forestière à son fils Ray. Et ce n’est pas non plus parce que la bâtisse a partiellement flambé il y a quelques années. La raison demeure un mystère pour Ray, mais il s’en fiche pas mal puisqu’il fait disparaître le testament avant son homologation et s’en va derechef prendre possession de sa nouvelle propriété. Sur place, il découvre une bande de hippies en pleine bamboche. Devant l’impossibilité de les faire déguerpir, Ray prend le parti de se joindre à la nouba, bien incité en cela par la charmante Josie et nonobstant la jalousie de Frank, petit ami d’icelle.

Co-détenteur du record d’épisodes réalisés pour Les Contes de la crypte (4, à égalité avec Russell Mulcahy) Eliott Silverstein se charge de celui-ci, pioché dans Vault of Horror et scénarisé par Colman deKay qui signe là son troisième épisode de rang. Le personnel ne se renouvelle guère, et ce n’est pas le cas non plus de l’imagination puisque le bien mal titré Surprise Party est pratiquement un non-épisode. C’est à dire qu’une fois retirés le générique, la présentation et la conclusion du gardien de la crypte (qui de son côté n’a pas de soucis pour inventer des jeux de mots dissimulant qu’il n’a rien à dire sur le “conte du jour”) et surtout l’exposition bavarde, l’action en elle-même tient en cinq minutes. Cinq minutes qui relèvent davantage du twist que de l’histoire construite, avec quelques effets de maquillages zombiesques plutôt réussis mais sans une once d’audace : tout était couru d’avance depuis l’arrivée de Ray au milieu de ces inattendus hippies festoyant et même pas foutus d’écouter de la bonne musique. Cette arrivée et la découverte des “intrus” est à vrai dire ce qui s’avère le plus surprenant (excusez-moi du coup de gâcher ce maigre plaisir), puisque ce n’est pas forcément à cela que l’on s’attendait au terme d’une exposition orientée qui n’en finissait pas. Avant d’arriver au fin mot de l’affaire -la nature de la malédiction- et aux hippies, nous avons eu droit à un long flashback grossièrement stylisé (dans un noir et blanc teinté bleuâtre, la scène s’affiche dans le pare-brise pendant que Ray conduit !) durant lequel le personnage principal tenait une conversation houleuse avec son paternel Rance Howard lorsque celui-ci était sur son lit de mort. Nous y apprenions que Ray était un beau pourri, du même style que ses collègues mainte fois présentés par la série, et devinions en substance que la demeure était maudite. Pourquoi ? Car c’est bien là le nœud de l’affaire, n’en déplaise à Ray ! L’empressement de celui-ci à en finir avec son père laissera la question en suspens. Mais l’idée que cette maison familiale est maudite se trouve renforcée par le tout aussi bref qu’inutile séjour de Ray dans une auberge où la vieille tenancière faisant office d’oiseau de mauvaise augure parle de lumières étranges, alors que la demeure est censée être abandonnée. Après le choc initial lorsqu’elle apprit que son client était le fils Wells, elle évoque cryptiquement l’aversion éprouvée par les gens du coin pour Wells père. Au-dessus de tout cela vient s’ajouter cette nuit d’orage dans une forêt dense avec pluie, éclairs, musique-qui-fait-peur et autres artifices d’Halloween. C’est donc bien vers une histoire de fantômes que nous nous orientions : tous les poncifs étaient de mise. D’où la surprise de trouver là de vulgaire hippies en état d’ébriété. Surprise sur laquelle Silverstein n’essaie même pas d’amuser la galerie et qui se retrouve bien vite douchée par le “nouveau départ” pris par une intrigue qui, n’ayant plus que quelques minutes à vivre, ne peut déboucher sur autre chose que ce que nous réserve le réalisateur. C’est à dire une explication certes surnaturelle mais néanmoins basique, ou en tout cas pas en mesure de justifier la longue “mise en bouche”.

Pas foncièrement mauvais dans le sens où une fois encore tout ou presque s’avère fait avec professionnalisme, Surprise Party n’en fait pas moins partie de ces épisodes insipides n’ayant pas grand chose à dire et peu à montrer. Comme il est de coutume dans cette saison 6, le gore et l’érotisme sont aux abonnés absents, la série semblant s’orienter vers un public plus jeune -et de fait, beaucoup de monde y compris en France l’a découverte en ayant moins de 16 voire de 12 ans… sauf les saisons 6 et 7, qui a une poignée d’épisodes près restent inédites. Le budget demeure conséquent mais l’inventivité est partie, ne laissant subsister que des miettes éparses qui ici se limitent à un décorum avenant, à des effets visuels corrects et à l’apparition du sympathique Rance Howard (mais cela est subjectif, d’autant que son personnage est limité). Lui aussi doté d’un petit rôle, celui du copain jaloux de la hippie entreprenante, Jake Busey ne compte par contre pas au nombre de ces quelques miettes à sauver : son hippie ressemble à un grunge !

Une réflexion sur “Les Contes de la crypte 6-11 : Surprise Party – Elliott Silverstein

  • Un des derniers épisodes qui respectaient encore la formule des contes de la crypte, le gore en moins quand même pas inoubliable, par rapport à l’épisode ou un reporter allait faire une émission en direct dans une maison hantée, je ne ma rappelle plus du titre, mais celui là encore aujourd’hui hui je m’en souviens. Celui ci marquait la fin de la série qui se trainait sur les rotules, elle aurait du s’arreter au lieux de s’exporter en angleterre.

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