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Les Cauchemars de Freddy 1-07 : La Sœur – Ken Wiederhorn

freddysnightmares

Freddy’s Nightmares. Saison 1, épisode 07
Sister’s keeper. 1988

Origine : Etats-Unis 
Genre : Horreur 
Réalisation : Ken Wiederhorn 
Avec : Robert Englund, Hili Park, Gry Park, Anne Curry…

Ils sont quand même forts, chez New Line. Non contents de donner de nombreuses séquelles aux Griffes de la Nuit, non contents de dédier une série télévisée à Freddy Krueger, les voici qui se mettent à faire des séquelles aux épisodes de la série ! Le pitoyable C’était un tendre de Tobe Hooper, pilote de la série et préquelle de toute la saga d’Elm Street, a ainsi droit à ce luxe avec La Sœur, nous montrant ce qu’il advient de Lisa et Merit, les adolescentes jumelles de l’homme qui mit un terme à la vie terrestre de Freddy et qui mourut bêtement en s’endormant chez le dentiste à la fin de C’était un tendre. Nous avions quitté les jumelles alors qu’elles étaient en mauvais état (l’une étant même devenue muette), persuadées que la mort de Freddy était pour lui le début d’une nouvelle vie dédiée au meurtre. Nous les retrouvons un peu changées : au moins six mois ont passé depuis la mort de leur père. Lisa est désormais en pleine forme : c’est la vedette du lycée et elle ne veut plus entendre parler de Krueger. Mais Merit est là pour lui rappeler, elle qui fut même internée pour tenter d’oublier le vilain homme. Plus que persuadée de son existence, elle rêve de lui toutes les nuits, avertissant tout le monde du danger, ce qui lui vaut d’être la risée du lycée. Les tensions entre Lisa et Merit vont donc être tendues jusqu’au moment où elles décideront d’inverser leur rôle. A partir de ce moment-là, Lisa sera elle aussi convaincue de l’existence de Freddy, et les deux sœurs devront faire front commun pour éviter de mourir… sachant que quand l’une des soeurs rêve, l’autre, éveillée ou pas, est en danger.

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La première joie de cet épisode est de constater que Tobe Hooper cède sa place à Ken Wiederhorn, réalisateur du médiocre Enlève ton masque lui-même pourtant bien au dessus de l’immonde C’était un tendre, véritable insulte à toute la mythologie créée par Wes Craven et prolongée de façon un tant soit peu cohérente par Jack Sholder, Chuck Russell et Renny Harlin (quatre films seulement avaient été tournés au moment de la série télé). Qu’y gagne-t-on au change ? Et bien tout de même pas mal de choses, cet épisode étant certainement l’un des meilleurs faisant apparaître Freddy Krueger. Wiederhorn utilise enfin les cauchemars comme ils se doivent, et si l’exposition sera un peu longuette avec Lisa la star du bahut et Merit la tarée, avec la pouffiasse du lycée qui n’est pas contente que l’homme dont elle est éprise cherche à draguer Merit (en lui chantant du Julio Iglesias !), avec le petit ami de Lisa cherchant à se farcir les deux sœurs, le réalisateur passera ensuite à des choses plus raisonnables à partir du moment où les deux jumelles se mettront dans la peau l’une de l’autre. Dès lors, la structure de l’épisode sera surprenante et pour le moins déstabilisante. Les jumelles étant véritablement identiques, on peinera nous aussi à les reconnaître, d’autant plus que la réalité est totalement brouillée par l’utilisation des rêves à tout moment : les sœurs s’endorment la nuit aussi bien qu’à l’école, parfois sous formes de rêves dans les rêves… Wiederhorn marche sur les pas de Wes Craven, reprenant même la notion clef des Griffes de la Nuit, comme quoi il suffit de refuser de croire en Freddy pour qu’il disparaisse. Ce stratagème un peu gros sera source d’humour noir, Freddy se plaisant à tromper les ennemis en disparaissant hâtivement de leurs cauchemars. Les autres emprunts aux Griffes de la Nuit incluront notamment la traversée des couloirs de l’école jusqu’à sa chaufferie, avec au passage la reprise à l’identique d’une réplique déjà présente dans le film de Wes Craven, ou encore la relation difficile de Merit avec son entourage, qui voit d’un mauvais oeil son obsession pour Freddy. Brève référence aux Griffes du Cauchemar sera également faite avec la vision de la cellule capitonnée d’un asile.

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Un bon épisode, donc, malheureusement quelque peu plombé par des défauts récurrents de la série : des effets spéciaux approximatifs, une immonde lumière rose fluo venant inonder l’écran à chaque apparition de Freddy, et puis bien sûr la version française calamiteuse pour le doublage de ce même Freddy.

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