House 2, la deuxième histoire – Ethan Wiley
House II : The Second Story. 1987Origine : Etats-Unis
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Un an après le premier film, Sean S. Cunningham, décidément peu avare en séquelles puisqu’au moment des faits sa saga des Vendredi 13 avait déjà connue cinq séquelles (auxquelles le bonhomme n’avait pas participé, cela dit), remit le couvert pour House 2 : la deuxième histoire. L’équipe ne change pas, si ce n’est que le réalisateur Steve Miner laisse ici sa place à Ethan Wiley, qui reprend aussi la place de scénariste qu’il occupait déjà sur le premier film. Pour l’occasion, il fera l’impasse sur l’histoire de ce premier film, et cette séquelle ne reprendra en gros que le cadre de la maison (elle-même quelque peu modifiée depuis l’année précédente).
Un jeune homme et ses amis débarquent dans la fameuse maison, où ils apprendront l’histoire d’un crâne de cristal (basé sur la mythologie aztèque) censé procurer la vie éternelle à son possesseur. Pour l’instant, l’objet est enterré avec l’arrière-arrière grand père du personnage principal, mais ça ne durera pas. Le vieux brigand du far-west et son trésor seront déterrés, et avec eux surgiront aussi quelques vilains de différentes époques bien décidés à récupérer le crâne. Si le premier film alliait horreur et comédie, en revanche sa séquelle s’oriente elle carrément vers la comédie familiale. Non seulement parce que l’humour est omniprésent sous des formes franchement pas discrètes (incluant un sidekick comique à qui il arrive quelque fois d’être drôle), mais aussi parce que l’histoire nous parle d’un jeune des années 80 qui rencontre son arrière arrière grand père. Du coup, on aura droit aux inévitables scènes où le papy décrépit, rappelons-le ancien brigand à l’époque du far west (incarné par un Royal Dano habitué des westerns, donc ici à sa place) sera confronté au modernisme.
Il en va ainsi dans la première partie du film, plutôt ennuyeuse, puisque hormis ces cocasseries il ne s’y passe rien. En revanche, dès que le crâne se met à être convoité par des créatures d’un autre âge, l’intérêt revient. Alors bien sûr, l’humour reste omniprésent, mais il fait parfois mouche. C’est le cas pour la période préhistorique avec les quelques très belles créatures conçues par Chris Wallas. Et c’est aussi le cas pour la période aztèque. Deux parties complètement à part, car amenées très abruptement, la seconde incluant même un personnage d’électricien aventurier qui accompagnera nos héros pour tenter de récupérer le crâne magique et sauver la vie d’une jeune vierge sur le point d’être sacrifiée (Devin DeVasquez, ancienne playmate vue dans le Society de Brian Yuzna). Des décalages qui n’ont rien à foutre là, et qui en sont d’autant plus amusants. Surtout que de ces périples, les personnages ramèneront des “amis” (les créatures de Wallas, la vierge aztèque) qui se fondront dans le cadre de la maison, et le film de tomber alors dans un n’importe quoi plutôt réjouissant. Malheureusement, la fin sera vite bâclée, et le côté familial reviendra lorsque le grand père réfléchira sur sa vie après la réapparition son ancien ennemi du far-west (sorte de big boss final, un peu semblable à celui que proposait la structure narrative du premier House).
L’impression finale laissée sera donc mitigée, mais pourra passer du bon côté de la barrière grâce au beau travail de Mac Ahlberg à la photographie, ainsi qu’à un rythme plutôt soutenu, si l’on omet la première partie. Gentillet, mais pas trop mal, donc.