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Rambo 2 – George P. Cosmatos

rambo2

Rambo : First Blood Part II. 1985

Origine : Etats-Unis
Genre : Action
Réalisation : George P. Cosmatos
Avec : Sylvester Stallone, Richard Crenna, Charles Napier, Steven Berkoff…

Quelques années après les évènements du premier film, John Rambo purge une peine de prison. L’opportunité lui est laissée de regagner sa liberté, moyennant l’accomplissement d’une mission de taille : prendre des photographies prouvant (ou non) que des prisonniers américains sont toujours détenus au Vietnam. Sur place, Rambo devra non seulement se coltiner les féroces communistes vietnamiens et soviétiques, mais en plus ses propres généraux, qui ne l’ont pas envoyé dans cet enfer par hasard…

Si le premier Rambo avait constitué un film relativement intelligent sur la destinée des anciens combattants du Vietnam en Amérique, la séquelle, signée du bourrin George Pan Cosmatos (qui enchaînera avec Cobra), elle, va s’orienter dans une direction prévisible et facile : celle de l’action tous azimuts. Non pas que le propos du premier film soit oublié, mais en revanche il est désormais asséné à coup de massue par un script prompt aux caricatures. Murdock, le général à l’origine de la mission, sera ainsi présenté comme un salaud de politicien avide d’argent et désireux de se débarrasser des éléments gênants, quitte pour cela à sacrifier la vie de quelques bonshommes par-ci par-là, et malgré que ces hommes se soient battus pour leur pays. Pas franchement discret, le raisonnement du film tient sur les épaules d’un seul homme, une solution de facilité extrême déplorable. Au milieu de tout ça, Rambo, lâché en plein milieu du Vietnam, et une fois qu’il aura compris le guet-apens dans lequel il est tombé, devra évidemment maîtriser sa rage pour se démerder. C’est là le principal intérêt du film. Et tous les clichés y passent : l’aide d’une belle autochtone, les actes de bravoure à foison, les scènes de tortures achevées par des pirouettes scénaristiques consternantes… Jusqu’à l’iconisation du personnage, établie grace aux quelques paroles grandiloquentes proférées par un colonel Trautman, seul allié de Rambo, qui tentera de raisonner Murdock à travers les discours de base (en gros : “Quand Rambo reviendra, ça va chier pour votre matricule”), mais aussi à travers la mise en scène (les plans iconiques en diable de Rambo torse nu et en sueur, sans parler de la mise en place de son bandeau, mainte fois parodiée depuis) et le comportement de Rambo. Ce dernier point n’étant pas franchement brillant, tant Sylvester Stallone, malgré son physique musculeux, s’avère monolithique et affiche en permanence un air de bovin endormi (censé représenter le soldat brisé par tant de violences ?). Évidemment, le film n’est pas chiche en scènes d’actions : ça explose, ça mitraille, ça se bat au corps à corps (à noter une belle scène, trop courte, où, anticipant le Schwarzenegger de Predator, Rambo se couvre de boue pour se fondre dans la forêt afin de mieux attaquer par surprise). Mais il n’empêche que, quand on rajoute à cela quelques erreurs de montage, tout ça se révèle sacrément convenu et parsemé de défauts. Alors certes, on ne s’ennuie pas trop, mais on ne prend guère de plaisir non plus. D’autant plus que malgré tous les duels de Rambo, le film manque véritablement de méchanceté et de sang.
Rambo 2 est typique de ces films d’action plutôt débiles des années 80, à l’encéphalogramme plat en dépit de scènes d’action généreuses. Un film qui préfigure en quelque sorte les films des années 2000.

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