The Centerfold Girls – John Peyser
The Centerfold Girls. 1974Origine : Etats-Unis
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Centerfold Girls est assez déroutant, non pas parce qu’il illustre les actes d’un tueur qui trucide toutes les playmates d’une revue pour les empêcher de montrer dorénavant leur corps dénudé (non mais quelle idée ! l’est con ce mec!) mais parce que ce film n’est pas objectivement nul. Par contre je vous rassure : on s’y fait royalement chier, à tel point que l’on peut aisément et sans culpabilité aucune le regarder en finissant sa vaisselle, en lisant ou même en dormant.
Peut être que le grain (sans doute du super 8) qui empêche de regarder le film sans plisser des yeux y est pour quelque chose, à moins que ce ne soit la musique assez vite chiante (de suite en fait) ou ce tueur qui s’il ne manque pas de style fait trop geek pour être effrayant (c’est d’ailleurs un lieu commun injustifié, coupez le haut débit à un geek et vous verrez de quoi il est capable…).
L’action est quelque peu déroutante au début du film puisque la première victime sera agressée par des squatters qui tenteront de la violer, se réfugiera dans un petit hôtel ou le patron tentera de la violer, c’est en s’échappant qu’elle se fera égorger (ça change des viols) par notre ami le geek.
L’exposition étant assez longue, on se demande si le film n’est pas presque fini, hé bien non, après une ou deux victimes (Miss avril et juin je pense puisqu’on démarre avec Miss mars) nous embarquons sur un bateau avec deux jeunes filles, une troisième un peu moins, leur photographe et le patron d’une revue qui va publier leurs photos de charme.
Là on est aux anges, on sait qu’on va avoir du sein et du sang puisque l’île de destination ne comporte qu’une vaste demeure sans eau ni électricité. Et on en a, cependant le film reste toujours aussi chiant et plus déroutant du tout, du coup on décroche même lorsque le tueur voudra s’en prendre à une énième miss, sorte de mélange de Maria Bello et de Sophie Favier si elle avait été belle.
Celle-ci saura le tromper et jouer sur sa folie jusqu’au moment ou elle tuera de ses mains avec un gros couteau. Et là c’en sera fini du tueur-geek, de ses vinyls de merde qu’il passe en buvant du vin blanc, de son rasoir, des chaussures qu’il prélève sur ses victimes et qu’il collectionne, et de ce film qui commençait sérieusement à m’emmerder.
J’ai spoilé la fin, mince, je suis confus, remarquez, je ne pense pas que beaucoup d’entre vous le verront, en tous cas je ne leur conseille pas, même si le film comporte assez de violence et de scènes dénudées pour satisfaire nombre de pervers qui rôdent sur ce site.