Whiteout, tome 2 : Fusion – Lieber et Rucka
Whiteout
|
Le premier Whiteout nous présentait une terre relativement peu connue qu’est l’Antarctique. C’était l’originalité de cet opus. On y apprenait beaucoup sur la région la plus froide du monde et le polar qui se déroulait sous nos yeux était terriblement bien foutu.
Le second Whiteout, Fusion, nous refait le coup de l’Antarctique (sinon le titre de la série perdrait tout son sens) et continue à nous surprendre par les enjeux divers que l’Antarctique peut offrir.
Ici, on perd tout l’aspect psychologique que les auteurs avaient pu intégrer dans le premier épisode au profit d’un récit direct, nerveux, sans fioritures. C’est dommage. En effet, la force du précédent tome avait été la capacité des auteurs à développer formidablement bien leur héroïne, Marshall des États-Unis, chargée d’enquêter sur des meurtres.
Cette fois, des bombes nucléaires ont été volées dans un camp scientifique russe par des anciens des forces spéciales russes, sans doute pour les revendre à la mafia russe (ça fait beaucoup de Russes !). Pour cela, la Marshall est épaulée par un agent secret (devinez ? russe bien sûr !) qui veut récupérer ces bombes. Mais l’héroïne a été mandatée par les services secrets (… américains !) pour les chiper au Russkof afin de les leurs remettre.
Cette BD se lit plutôt bien à vrai dire. Le dessin est toujours aussi bien foutu et on sent bien l’ambiance glacée de l’Antarctique. Concernant la trame, l’intrigue n’est sauvée que par le danger omniprésent que le froid fait planer constamment sur les divers protagonistes. Si ça se passait ailleurs, on aurait là quelque chose d’archi-revu et ça aurait autant d’intérêt qu’un film de Steven Seagal… (et encore Piège en haute mer c’était pas si mal !)