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Sundown – Anthony Hickox

sundown

Sundown : The Vampire in Retreat. 1991

Origine : États-Unis 
Genre : Fantastique / Comédie 
Réalisation : Anthony Hickox 
Avec : David Carradine, Morgan Brittany, Jim Metzler, Bruce Campbell…

Anthony Hickox, fils d’un Douglas Hickox qui signa notamment le célèbre Théâtre de sang avec Vincent Price, réalise en 1991 son second film, trois ans après le plaisant Waxwork, qui déjà sentait bon les références respectueuses, mais non coincées, aux mythes du cinéma fantastique. Hickox continue ici sur la même voie référencielle, mais plutôt que de faire une sorte d’anthologie du bestiaire horrifique, il préfère ici se concentrer sur une seule de ses créatures : le vampire. Des vampires qu’il plonge tardivement dans une seconde référence, hors fantastique celle-là : le western. Plus concrètement, Sundown nous narre l’histoire de Purgatory, une ville du désert d’Arizona qui sous la houlette du Comte Mardulak est devenue un repère de vampires sympathiques, désireux de faire la paix avec les humains et avec Dieu, capables de rester à l’abris du soleil avec des sombreros et une lotion solaire, et qui se nourrissent du sang synthétique fabriqué par l’usine du coin. C’est pour aider à accroitre la production de l’usine qu’une famille d’humains, ignorant de la réalité de Purgatory, se rendra sur place. Manque de chance, une révolution se prépare ! Ce n’est pour une fois pas l’oeuvre des Rouges, mais celle des vampires conservateurs, qui souhaitent revenir à l’ancien système, celui de l’époque bénie ou les vampires se déléctaient du sang humain. Et au milieu de tout ça débarquera l’arrière petit-fils du célèbre Van Helsing, chasseur de vampires également, qui lui non plus ne connait pas la réalité de Purgatory, et qui tentera donc de tuer tout ce qui porte des canines proéminentes, gentil ou méchant.

Doté d’un casting quatre étoiles avec notamment le toujours sympathique David Carradine (le Bill de Kill Bill, certes, mais aussi par exemple le héros de La Course à la mort de l’an 2000) dans un rôle de vampire aristocratique pacifiste, avec Bruce Campbell dans celui d’un Van Helsing à côté de la plaque, avec une Deborah Foreman déjà dans Waxwork, avec un John Ireland dans un rôle de méchant westernien, avec le défunt George ‘Buck’ Flower vu dans plein de Carpenter et ici dans un rôle de vieil homme bourru, bref avec tout ce beau linge, Hickox opte pour un ton résolument comique s’appuyant avant tout sur les codes des films de vampires. A vrai dire la révolution tant attendue n’interviendra qu’au bout d’une heure dix, tout le reste se concentrant sur des intrigues ou sous-intrigues qui auraient pû paraître rédhibitoires mais qui ne le sont pas, tant à quelques exceptions près (des surrenchères parfois limites) l’humour se marie bien avec le fantastique. On appréciera ainsi les péripéties de ces trois vieux vampires pompistes, qui avec leur sombreros et leurs lunettes de soleil attiseront sans trop de problème la sympathie des spectateur, qui se plaira à suivre leurs démélés avec la justice vampire que le meurtre d’un humain leur aura causé. On appréciera aussi le génial tandem Deborah Foreman / Bruce Campbell, soit une vampirette aguicheuse et naïve tombée amoureuse d’un chasseur de vampire complètement à la ramasse (il faut voir Campbell tenter maladroitement d’ascalader un mur haut d’un mètre vingt). Même chose pour David Carradine, à la fois vampire rétro (toute l’imagerie du vampire aristo est présentée) et fin politicien qui fait des grands speechs à la populace en colère. Seul bémol, la famille débarquée en ville, avec leurs insupportables gamines qui jouent comme des patates les scènes pas drôles qu’on a dû écrire rien que pour elles. Enfin bon, même là, on s’en sortira sans trop de mal, lorsque notamment le “héros” humain apprendra que sa femme l’aura trompé avec celui qui depuis est devenu un vilain vampire séducteur et prétentieux. Puis viendra la révolution, qui signalera le marriage du western et du film de vampires (déjà latent auparavant). Une mise en scène à la Sergio Leone, avec des flingues chargés de balles en bois à tirer dans le coeur des ennemis, avec une musique morriconienne, avec des villageois qui se défendent contre des rebelles vêtus de cache-poussière. Un style agréable, qui ne dure ni trop ni pas assez.

C’est donc un sympathique film que ce Sundown, qui tout en étant comique ne ridiculise pas le genre, et qui ne verse pas dans les gags gros à s’en détacher la mâchoire. Un film bien fait, peut-être tout même parfois trop excessif, mais qui transmet sans problème la bonne humeur qu’il affiche du début à la fin. Anthony Hickox commençait sa carrière de très bonne façon, et il continuera avec Waxwork 2, Hellraiser 3 et Warlock 2. Dommage qu’il ait plongé par la suite.

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