CinémaDrame

Rocky Balboa – Sylvester Stallone

 

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Rocky Balboa. 2006

Origine : États-Unis
Genre : Drame
Réalisation : Sylvester Stallone
Avec : Sylvester Stallone, Burt Young, Milo Ventimiglia, Geraldine Hughes…

En 1976, Sylvester Stallone se faisait connaître du grand public en sortant Rocky. Véritable phénomène, il connut un large succès public et critique. Couronné de l’oscar du meilleur film, Rocky s’impose comme une œuvre engagée montrant la pauvreté de la banlieue de Philadelphie et racontant l’histoire d’un pauvre type boxant dans une catégorie mineure et s’occupant de récupérer l’argent prêtée par un petit mafieux assez ringard. Et puis le rêve américain dans toute sa splendeur : on lui offre l’occasion d’affronter le champion du monde, et c’est ainsi qu’est née la légende.
Quatre épisodes ont suivi, un second film très réussi, dans la veine du premier, des 3 et 4 plutôt grands publics, moins intéressants, mais à regarder pour les scènes d’entraînements et les combats magnifiquement mis en scène ! D’ailleurs, toute la saga Rocky a été marquée par ces combats magistraux !

Et voilà que Sylvester Stallone nous sort un nouveau Rocky, peut-être pour faire oublier ce numéro 5 un peu bancal mais rempli de bonnes intentions malheureusement trop naïves. Ce sixième opus devait remettre les choses à leur place, et c’est fait.
Bien évidemment, jamais je ne serai objectif en parlant de Rocky, cette saga est tellement liée à mon amour du cinéma, de la boxe et de Stallone qu’il serait malvenu de prétendre le contraire. Je n’entrerai pas dans les détails autobiographiques et affectifs de Rocky sur ma vie, mais effectivement, j’ai eu un vrai pincement au cœur pendant le combat à la fin du film, les yeux embués, et cette conscience de tout le bien que ces films m’ont procuré.

Trente ans après le premier film, Rocky revient au cinéma. Il est restaurateur, Adrian est morte d’un cancer, il raconte ses histoires de ring à ses clients, il fait sa petite vie, mais quelque chose le démange. Il vit enfermé dans son passé, dans ce Philadelphie qu’il n’a pas su quitter, les bas-fonds de la ville qui n’ont cessé de se détériorer durant ces trente dernières années, rien a changé, tout est toujours aussi pourri. Mais Rocky aime cet endroit, il y a tous ses souvenirs, son passé, et il a du mal à s’en sortir. Il a la cinquantaine, mais il reste en lui ce désir de faire ce qu’il a toujours aimé faire, et surtout ce qu’il a toujours su bien faire : boxer. On connaît la suite, musique, entraînement et combat.

L’intérêt de ce film n’était pas de ne voir que Rocky remonter sur le ring, même si bien sûr des frissons apparaissent quand le speaker le présente. Bien sûr, on est ravis de le revoir se prendre des coups dans la gueule, mais le film ne repose pas que là-dessus, et c’est d’ailleurs sa force. Ainsi, Stallone nous montre un Rocky vieillissant toujours accompagné de Paulie, qui a changé, mais à peine. Il y a de nombreuses références aux épisodes précédents, et puis il y a cette histoire de la vie, cet homme qui s’est accroché et qui a appris une chose essentielle : si tu prends des coups, continue à avancer. Cette métaphore de boxeur est pourtant très pertinente. Et si Rocky a appris une chose, c’est à continuer de vivre. Bien sûr, ce n’est pas révolutionnaire de dire ça, mais c’est dans l’esprit de la série, et c’est ce que Stallone a su donner à son personnage, nul ne le connaît comme lui, et il lui apporte toute la sagesse de ces gens vieillissants qui s’accrochent à leurs vieux rêves.
C’est un film très émouvant, très intimiste, Stallone y met encore beaucoup de lui, c’est très tendre, mélancolique avec une pointe de nostalgie. C’est une très belle histoire qui clôt une saga parfaitement. C’est le film qu’il fallait faire, digne héritier d’un premier opus qui ouvrit à Stallone les portes de la gloire.

La mise en scène sobre et classique est très efficace pour ce film proche de son héros, très intime. Le combat est filmé comme si on était devant sa télévision et ça renforce du coup le côté réaliste des choses, comme si Rocky existait vraiment, comme s’il avait vraiment boxé. Il y a un côté réaliste non négligeable. La bande originale est toujours aussi réussie, avec le titre phare de Rocky qui le suit depuis trente années que je vous laisse redécouvrir, seul petit regret, de ne pas avoir entendu “Eye of The Tiger”, mais je l’avais dans mon lecteur mp3 !!! Bref, c’est le film que j’attendais, un pur bonheur, un concentré de nostalgie, une touche d’espoir, un Rocky à la hauteur de sa réputation.

C’est donc un film qu’il faut voir si on est fan de Rocky, à voir à tout prix, si on ne l’est pas, on sera sans doute ému par ce personnage souvent critiqué par les détracteurs de Stallone qui n’ont même jamais vu un seul Rocky. C’est un personnage attachant, maladroit, limite loser attendrissant, un gentil avec de grosses mains, pas une brute, quelqu’un qui essaie de survivre. Bref, vous l’aurez compris, ce dernier épisode est l’épisode qui remet les choses à leurs places, c’est le film qu’il fallait faire, avec le combat qu’il fallait réaliser, ce n’est pas le combat de trop, c’est le combat qu’on attendait !

Rocky ! Rocky ! Rocky ! Rocky ! Rocky ! Rocky ! Rocky! Rocky! Rocky! Rocky! Rocky!

 

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