CinémaScience-Fiction

Les Tueurs de l’espace – W. Lee Wilder

killersfromspace

Killers from space. 1954

Origine : Etats-Unis 
Genre : Science-fiction 
Réalisation : W. Lee Wilder 
Avec : Peter Graves, James Seay, Steve Pendleton, Frank Gerstle…

Un avion de l’armée s’écrase dans le désert où sont testées les bombes atomiques. Ses deux occupants ont dû mourir sur le coup, pensent hâtivement les autorités scientifiques et militaires. Et bien non, pas du tout, puisque le docteur Martin revient dès le lendemain à la base comme si de rien n’était. Il a perdu le souvenir des évènements qui ont entrainé et qui ont immédiatement succedé au crash. Heureusement, son amnésie ne durera pas trop, et il dévoilera l’horrible réalité : il a été ramené à la vie par des extra-terrestres belliqueux qui ont élu domicile sous le désert, emmagasinant l’énergie atomique pour élever des animaux géants qui n’attendent qu’à être relâchés à l’air libre pour détruire la race humaine et permettre aux aliens de conquérir notre monde ! Et ils ont confié à leur prisonnier la tâche d’espionner pour leur compte ! La situation est donc grave ! A moins bien sûr que le docteur Martin ne raconte n’importe quoi, et que l’étrange marque de chirurgie sur sa poitrine soit apparue là par hasard…

Le film se divise en trois parties : d’abord le retour du docteur Martin qui espionne, ensuite le flash back racontant ce qu’il s’est passé lors du crash, et enfin le dénouement de l’histoire. Ce qui fait qu’en réalité, il n’y a qu’une seule vraie partie susceptible d’intéresser l’amateur de science-fiction : le flash back auprès des extra-terrestres. Des aliens rendus célèbres par leur apparition dans les Craignos Monsters de Jean-Pierre Putters, en raison de leur look plutôt extravagant : des combinaisons de plongée agrémentée d’un effet spécial sensationnel… Des yeux conçus par des moitiés de balles de ping pong sur lesquelles les pupilles ont été peintes. Ce qui donne à nos vilains une allure plutôt louche, à l’image de ces fameux yeux, qui louchent aussi un peu. Ce qui nuit sensiblement au ton sévère et aux intentions menaçantes de ces pauvres bougres égoïstes. A côté d’eux, même leur ménagerie, comme ils aiment à l’appeler, semblera réussie. Il s’agit en fait de leurs animaux géants, araignées, lézards ou autres bestioles filmées en gros plan (merci les stocks shots) pour que leur taille paraisse démesurée. Mouais. Tout le reste du film se perdra dans un blabla habituel des films de science-fiction des années 50, avec le péril de l’atome, le personnage principal qui semblera paranoïaque aux yeux de tous (c’est à dire à tout casser de six ou sept personnes), et, bien sûr, l’allusion cachée à ces salopards de communistes qui nous espionnent, qui veulent nous envahir et qui sont même prêts à abuser de nos femmes. La plupart des films de l’époque traitaient en majorité d’un seul de ces thèmes, mais là non : tout est mélangé grossièrement et repose sous les frêles épaules d’un personnage principal qui doit voir sa personnalité modifiée grossièrement au fil de l’intrigue pour rendre bien compte de tout ce qui nous menace. Puisqu’il n’y a que peu d’action, tout repose sur lui, et c’est peut-être un peu trop demandé à un acteur, Peter Graves, qui allait pourtant connaître par la suite une jolie carrière (en 2003, il est même apparut brièvement dans le Looney Tunes Back in Action de Joe Dante !) mais qui ici hérite d’un personnage qui doit tout faire pour entretenir le semblant d’intérêt d’un film totalement dépourvu d’action ou de suspense. C’est pas brillant, et le réalisateur, William Wilder (décédé en 1982) n’atteindra jamais la renommée de son frère Billy (réalisateur entre autre de Certains l’aiment chaud, avec Marilyn Monroe, Tony Curtis et Jack Lemmon, pour ceux qui ne le sauraient pas).

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