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Fatal Game – Hubert Frank

fatalgame

Teufelscamp der verlorenen Frauen. 1977

Origine : R.F.A. / Autriche / Espagne 
Genre : Action / Érotique 
Réalisation : Hubert Frank 
Avec : Patricia Adriani, Bárbara Rey, José Antonio Ceinos, Miguel Ángel Godó…

Une femme dont l’amant veut se débarrasser est jetée d’un hélicoptère. Elle atterrit dans la jungle, à la merci de deux couples de petites frappes qui cherchent à se planquer dans l’attente d’une somme d’argent que doit leur livrer une bande de motards.

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Et c’est bien tout ce qu’on peut dire de cette bisserie européenne qui sous son affiche promettant violence et gratuité cache en fait un film vaguement action, vaguement érotique, complètement pourri. Tout démarre par un sombre complot mené par un couple pour se débarrasser de l’héroïne, gênante car témoin d’un truc qu’elle n’aurait pas dû voir, tout comme le spectateur, qui n’en a rien à foutre. Ce qui n’empêche pas Hubert Frank, coupable de la chose, de revenir à ce complot inintéressant au possible et aussi peu clair que peut l’être le reste de l’intrigue, avec le sale coup préparé par ceux qui eurent la déveine de recueillir la fort malchanceuse indiscrète. De ce sale coup, on ne sait rien : ni d’où ça vient, ni où ça va, et donc dont on se fout complètement. C’est bien dommage, car c’est là le centre du film. Les bandits sont généralement sur le qui-vive. Les hommes sont beaufs, les femmes sont lascives, et tout ce petit monde, quand il n’est pas occuper à parler de cette fameuse affaire incompréhensible se rencontre parfois pour aller gambader cul nu sur la plage. Ou des fois pour emmerder l’héroïne, qui attend, d’abord un peu coincée, puis ensuite assez lascive aussi. Il n’y a proprement rien à dire sur les trois quart du film, qui est riche en rien si ce n’est en décors moches et exotiques, en conversations dont on a honte d’assister et en deux trois brèves scènes de nu. Du coup, si l’on omet aussi les quelques incartades revenant au pourquoi de la première scène du film (et qui en plus sont marqués par l’emploi incongru de tirades poètiques forcément un peu péteuses dans un tel contexte), il ne reste plus que la fin. Un peu plus active, mais qui ne vaut guère mieux. Tout commence lorsque les flics, qu’on entend mais qu’on ne voit jamais, repèrent nos bandits et font le siège de leur bâtisse dans la jungle. Montage affreux avec nombreux inserts de scènes de flash back cassant tout le rythme déjà précaire, éclairage immonde, héroïne qui se désape pour une raison qui ne regarde que elle (elle se souvient d’une fête qui s’est déroulée visiblement pendant son enfance… bon) alors que de vilains motards traînent dans le coin, disparition et réapparition sans aucun sens du personnage que nous taxeront “d’aide providentielle”… L’histoire s’est emballée, certes, mais avec elle la médiocrité générale. Le spectateur, jusqu’ici végétatif, commence à se réveiller, pour dire que le spectacle qui lui est proposé est décidément fort mauvais. Mais courage : il ne reste plus que 10 minutes à se farcir, jusqu’au moment où Hubert Frank reviendra clore son film par un autre retour à la sous-intrigue du début, au sens littéral du terme : le film se termine par la même scène que celui qui l’avait ouvert, dans un total manque de cohérence… Ou alors cela peut vouloir dire que le spectateur est encouragé à se retaper le métrage une seconde fois d’affilée…

Affligeant.

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