BD : AventureBD : FantastiqueLivres

Seuls, tome 2 : Le Maître des couteaux – Gazzotti & Vehlmann

Seuls
Tome 2 : Le Maître des couteaux. 2007

Origine : France
Genre : Aventure, fantastique
Dessins : Gazzotti
Scénario : Vehlmann
Editeur : Dupuis

Après le succès du premier tome (La Disparition), les auteurs, Vehlmann et Gazotti, remettent le couvert. On retrouve alors la petite bande d’enfants (Yvan, Camille, Leïla, Terry et Dodji) dans la ville abandonnée, livrés à eux-mêmes. Ils se sont installés à l’hôtel Majestic et survivent en pillant les réserves de la ville. Mais ils ne sont pas attentistes pour autant. Ils préparent un voyage vers une autre ville pour vérifier s’il y a des gens seuls comme eux.

Sauf que tout n’est pas si simple pour ces enfants, une menace pèse sur eux. De plus, la vie en communauté impose forcément des règles même si les adultes sont absents. Ainsi, des tensions naissent entre les enfants lorsque Dodji n’accepte pas que ses amis utilisent une arme à feu. Il les fuit alors.

C’est par hasard que Dodji tombe sur une personne qu’il prend pour un adulte. Mais ce dernier est habillé tout de couteaux et s’attaque à l’enfant.

Avec ce nouvel épisode, les auteurs restent dans le flou en ce qui concerne le mystère qui entoure toute cette histoire. Bien évidemment, ils se vantent de disposer ça et là quelques indices, mais l’occasion est trop belle pour faire durer. Ainsi, il va falloir faire évoluer les personnages, créer des tensions entre eux pour les faire grandir, pour les pousser dans leurs retranchements. Ainsi, à travers cette histoire, très intelligemment, le scénariste fait le choix de montrer que la vie sans adultes n’est pas pour autant une vie sans règles. Que si la communauté a instauré des lois, c’est qu’il y a une raison. Ces enfants, bien que seuls, forment une communauté. Ils doivent apprendre à vivre ensemble en toute tolérance et respect de l’autre. Ainsi, les auteurs n’hésitent pas à montrer à leur public (jeune) que s’il y a des interdictions pour eux, c’est qu’il y a une bonne raison. Certes, les auteurs en rient sans doute un peu, mais le premier degré est de mise pour leurs lecteurs.

De ce fait, avec ce second tome, les auteurs nous livrent là une œuvre tout à fait correcte mais en-deça du premier volet qui offrait des perspectives intéressantes. On a là un épisode de transition, très bien foutu, s’adressant de façon intéressante et ludique à son public, mais qui se détache néanmoins d’un public plus vieux qui aurait pu être accroché par les pérégrinations de ces gamins. Malgré cela, on peut voir l’envie pour les auteurs de faire une BD mature. La violence est bien présente, juste dosée, et les personnages continuent à être fouillés, et surtout leurs défauts d’enfants mis en avant. Certes ils arrivent à se débrouiller, mais l’école de la vie, sans adultes, sans limites donc, s’avère plus difficile

En ce qui concerne le dessin, on reste dans ce qui a été très bien fait dans le premier. Rien à dire de plus que ce qui a été dit dans la première critique !

Alors peut-être faudra-t-il penser à faire avancer l’intrigue principale car elle piétine un peu trop. En presque deux tomes, dès que la disparition a eu lieu, on n’a rien appris ! C’est assez dommage. Alors soit l’idée est de faire durer et de vite tourner en rond, soit les auteurs savent où ils vont. Là, on tourne déjà en rond.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.